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LAZARD Jérôme

03.11.Q02 : Aquaculture et changement climatique

     Les populations potentiellement les plus affectées par l'impact du changement climatique sur le secteur aquacole sont celles des régions tropicales côtières, et particulièrement les zones de deltas et des pays insulaires en développement. Ces populations figurent déjà parmi les plus pauvres, et sont deux fois plus dépendantes du poisson comme ressource alimentaire que les autres pays.
     Les principaux risques sur les activités aquacoles sont : l'augmentation de la température et du niveau de l'eau des océans, la multiplication des épisodes extrêmes du climat, l'acidification de l'eau des océans, la désoxygénation des milieux aquatiques et l'aggravation des phénomènes d'antibiorésistance, avec de possibles répercussions sur la santé humaine.

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03.11.Q04 : L'aquaculture des tilapias

     Les tilapias constituent un groupe de poissons dont la production aquacole mondiale (plus de 6 millions de tonnes en 2020) se situe au second rang derrière celle des carpes. Si l'aire d'origine des tilapias se situe en Afrique, les principaux producteurs et les principales recherches conduites sur ces poissons sont localisés en Asie. Le succès des tilapias est dû à un haut niveau de maîtrise de leur cycle d'élevage (reproduction, génétique, alimentation), à leur rusticité et peut-être surtout à une grande plasticité par rapport aux différents niveaux d'intensification correspondant aux diverses populations de pisciculteurs.

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03.11.Q05 : L'aquaculture des carpes

     La production (2020) de carpes d'élevage représente 40 % du volume des poissons d'aquaculture en eau continentale et six pays, tous asiatiques, contribuent à 90 % du total mondial de celles-ci. Les progrès de la recherche ont permis la maîtrise complète de leur reproduction en captivité et de leur élevage larvaire.
     Ces poissons se caractérisent par une phase de grossissement jusqu'à la taille marchande réalisée en étang piscicole, dont la stimulation de la productivité naturelle est réalisée avec des engrais et une alimentation complémentaire riche en énergie. Les nombreuses modalités d'élevage ont peu d’impact sur le ratio bénéfice/coût.

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03.11.Q06 : Fonctionnement et gestion des étangs de pisciculture

     L’étang de pisciculture demeure aujourd’hui la structure d’élevage piscicole la plus répandue au monde. Il constitue une infrastructure vivante au sein de laquelle une grande variété d’organismes contribue à former le réseau trophique qui est la principale source alimentaire des poissons d’élevage. L’étang présente la spécificité, parmi les infrastructures piscicoles, de pouvoir abriter des systèmes d’élevage du plus extensif au plus intensif, moyennant la mise en œuvre de facteurs de production adaptés (alimentation, aération…).
     Sur le plan bioéconomique, deux variables, la capacité de charge et la variation de la biomasse présente, sont stratégiques pour optimiser la rentabilité économique de l’opération.

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03.11.Q11 : Biodiversité et domestication en aquaculture

L’aquaculture mondiale repose sur l’élevage de 494 espèces parmi lesquelles 313 sont des poissons, dont 20 % au moins du tonnage produit concernent des espèces situées en dehors de leur aire d’origine (espèces exotiques). Dans le contexte politico-environnemental actuel, la tendance est à la domestication et à l’élevage d’espèces autochtones, bien que cette pratique ne soit pas non plus sans impact défavorable notamment sur le plan génétique tel que le démontre l’exemple du saumon atlantique en Europe du Nord. 

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03.11.Q12 : Durabilité des systèmes d'élevage aquacole (fiche 1)

La méthode de diagnostic de la durabilité des systèmes aquacoles présentée dans cette fiche repose sur la co-construction, par toutes les parties prenantes, d’outils d’évaluation (principes, indicateurs) prenant en compte l’ensemble des 4 dimensions du Développement Durable. Les résultats permettent de revisiter la hiérarchie des systèmes aquacoles admise jusqu’à présent, reposant sur leur niveau d’intensification.

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03.11.Q14 : Un joyau de l'agroécologie : la rizipisciculture

     La rizipisciculture consiste à produire dans la même unité de temps, de lieu et d'action deux types d'aliments pour l'homme le riz et le poisson. Ce système de production, né et répandu en Asie (surtout en Chine), nécessite pour sa mise en œuvre des aménagements physiques de la rizière (canaux, diguettes surélevées) et une gestion spécifique de l'eau, de la fertilisation, du calendrier et du choix des espèces piscicoles. Moyennant ces pratiques, la rizipisciculture permet une productivité de riz supérieure de 15 % et un rendement moyen en poissons de 500 kilogrammes par hectare de rizipisciculture.

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03.11.Q15 : Pisciculture en Afrique subsaharienne : une histoire ou "que des histoires" ?

     L'histoire de la pisciculture en Afrique subsaharienne, de même que l'analyse d'études de cas récents, montrent qu'une "pisciculture de pauvre pour les pauvres" non seulement ne réduit pas la pauvreté, mais aussi ne s'installe pas sur la durée, et n'est donc pas capable de répondre aux besoins alimentaires d'un pays.
     Il faut donc susciter d'autres formes d'aquaculture, qui au-delà du strict besoin alimentaire local, contribuent à un développement économique plus large.

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03.11.Q30 : La pêche minotière

     La stagnation des captures des ressources halieutiques a également concerné les pêches minotières ces 40 dernières années. Parallèlement, la croissance exponentielle de la production aquacole s'est effectuée à partir de ces dernières, dont elle absorbe 70 à 80 % du tonnage pour la fabrication des aliments d'élevage. Le remplacement quasi complet des farines et huiles de poisson par des composants végétaux devrait permettre de réduire la pression sur les ressources minotières, et susciter leur meilleure utilisation pour l'alimentation humaine.

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